LA NUIT DE DECEMBRE
Alfred De Musset
Du temps que j’étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s’asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Son visage était triste et beau:
À la lueur de mon flambeau,
Dans mon livre ouvert il vint lire.
Il pencha son front sur sa main,
Et resta jusqu’au lendemain,
Pensif, avec un doux sourire.
Comme j’allais avoir quinze ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sur une bruyère.
Au pied d’un arbre vint s’asseoir
Un jeune homme vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Je lui demandai mon chemin ;
Il tenait un luth d’une main,
De l’autre un bouquet d’églantine.
Il me fit un salut d’ami,
Et, se détournant à demi,
Me montra du doigt la colline.
À l’âge où l’on croit à l’amour,
J’étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin de mon feu vint s’asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il était morne et soucieux ;
D’une main il montrait les cieux,
Et de l’autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu’un soupir,
Et s’évanouit comme un rêve.
À l’âge où l’on est libertin,
Pour boire un toast en un festin,
Un jour je soulevais mon verre.
En face de moi vint s’asseoir
Un convive vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il secouait sous son manteau
Un haillon de pourpre en lambeau,
Sur sa tête un myrte stérile.
Son bras maigre cherchait le mien,
Et mon verre, en touchant le sien,
Se brisa dans ma main débile.
Un an après, il était nuit ;
J’étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s’asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Ses yeux étaient noyés de pleurs ;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d’épine ;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.
Partout où j'ai voulu dormir,
Partout où j'ai voulu mourir,
Partout où j'ai touché la terre,
Sur ma route est venu s'asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Qui donc es-tu, qui donc es-tu, mon frère,
Qui n'apparais qu'au jour des pleurs ?
LA VISION
- Ami, notre père est le tien.
Je ne suis ni l'ange gardien,
Ni le mauvais destin des hommes.
Ceux que j'aime, je ne sais pas
De quel côté s'en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.
Je ne suis ni dieu ni démon,
Et tu m'as nommé par mon nom
Quand tu m'as appelé ton frère;
Où tu vas, j'y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j'irai m'asseoir sur ta pierre.
Le ciel m'a confié ton cœur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.
Le poète raconte sa vie passée et il retourne à son enfance. Il se rememoire le moment quand il a eu, pour la première fois, l'apparition de la VISION, qui en suite l’accompagnera pendant les moments les plus importants de sa vie.
Dans cette strophe le poète decrit un jour de son enfance: il est tout seul dans une salle de sa maison. La description rappresente une situation triste et d’angoisse qu’il personnifie avec un pauvre enfant vetu de noir. Le noir est la personnification de la solitude.
La deuxième strophe au contraire fixe l’attention sur les gestes, sur l’état d'esprit et sur le comportement de la vision.
Le poète decrit sa deuxième apparition. Hors de sa chambre le protagoniste va à rencontrer le monde. Pendant sa adolescence, à l’age de quinze ans, dans un bois, il rencontre un jeune homme vetu de noir.
La vision est rapresentée du Poète avec dans les mains deux symbol liés a la poèsie : le luth (symbolize la poesie) et le bouquet d’eglantine (symbolize la recompense des poets).
Son chemin est etre un poète.
La colline est le symbole des efforts à accomplir pour grandir e se rendre digne sur la vie.
La colline rapresente le Parnasse (Monte delle Muse) (après le romantisme se forme l’école parnassienne – le trait d’union tra Musset et la poesie simboliste de l’école parnassienne est Baudelaire).
L’auteur rappelle sa troisième apparition qui se passe en occasion de sa première déception amoureuse.
Cet etrangé a perdu le sourire, il n’y a plus le salut d’un ami mais il y a la souffrance.
Encore un fois il y a, dans une ambientation triste et sombre, l’encontre avec un homme vetu de noir et il y a des allusions symbolique, c’est à dire la glaive (symbolize les blessures et les passions) e le cieux (symbolize l’hauteur de la poesie).
Aussi pendant la periode de libertinage en un festin il a la vision. Cette fois la vision est personnifiée par un convive vetu de noir.
Le personnage est caracterisé par un manteau de pourpre et par un myrthe (plante consacrée à Venere) sterile sur sa tete.
Le poete enfin raconte encore un episode pendant lequel est apparu la vision. Il s’agit de la mort de son père.
Cette fois l’homme vetu de noir paraitre comme un personnage mystique couronné d’épine avec tous les symboles de la poesie utlisées en situation negatives qui revèlent tout l’angoisse du poète.
Les images rappellent la passion de Christe.
Partout: anaphore.
L’auteur fait une reflexion à propos de sa vision qui est apparu dans sa vie pendant les moments les plus important et triste.
LA VISION
Dans cettes dernieres strophes à parler n’est plus le poète mais est la vision qui explique sa réelle identité. Le personnage énigmatique prend donc la parole pour repondre à la question du poète: "qui es tu ?". Ce personnage est la SOLITUDE qui se nomme dans le dernier vers.