L’ASSENZIO NELLA LETTERATURA
La bevanda degli artisti
L'assenzio fa parte dei miti che caratterizzarono la fine dell'Ottocento. L’assenzio è infatti passato alla storia come la bevanda alcolica degli artisti. Fu l'ispirazione del modo di vivere bohémienne ed era la bevanda preferita di pittori, poeti e scrittori da Shakespeare fino ad Hemingway, che dichiarò di amare l'assenzio per i suoi effetti di far cambiare le idee; senza dimenticare i maledetti come Verlaine e Rimbaud che dell’assenzio fecero la loro personale dannazione.
L'ora dell'assenzio andava allora dalle cinque alle sette del pomeriggio, l'heure verte la chiamavano, l'ora verde. L'assenzio accompagnava la vita dei bohèmiens. Per i giovani, la bevanda diventò il segno del loro romanticismo, il marchio, un po' teatrale, della loro estraneità ai valori della borghesia.
L'assenzio non giova. Il poeta Musset, che ne abusa, dicono che sembri, a quarant'anni, già vecchio. Emile Zola lo considerava una vera piaga sociale un veleno che ha ucciso molti francesi. Il tema dell'assenzio diventa uno dei più ripetuti nella letteratura, nella satira, nella pittura.
L'ABSINTHE EN FRANCE
Absinthe...la fée verte..."The Green Fairy"...aucune autre boisson n'a la même histoire romantique -
Évidemment, il y a aussi une face cachée: aucune boisson n'a suscité de condamnation plus fervente, et aucune autre boisson n'a été entièrement interdite comme l'absinthe le fut en 1915.
En France pour plus d’un demi siècle, a partir de 1870, l’absinthe devient un art de vivre et la bohème artistique parisienne du XIXème siècle fit un usage intense de l'absinthe, dans sa transgression de la vie rangée et conformiste, espérant y trouver une source de création. Sans pour autant devenir une muse, l'absinthe fut ainsi célébrée par maints écrivains, poètes et peintres de l'époque : Paul Verlaine, dans ses Confessions, Emile Zola, avec l'histoire tragique de Nana, Charles Baudelaire, Victor Hugo, Arthur Rimbaud, Alfred de Musset, "La Fée verte", "l'Atroce sorcière", "Notre-Dame de l'oubli", avait en effet le pouvoir d'emporter ses consommateurs dans l'euphorie et les visions d'un monde délivré des vicissitudes et des misères de l'époque.
Baudelaire et l'absinthe
Le poète Baudelaire lui dédia ces vers tirés par Le Spleen de Paris:
“Enivrez-vous”
Il faut être toujours ivre. Tout est là: c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront: «Il est l'heure de s'enivrer! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise.»
(Baudelaire, Le Spleen de Paris, XXXIII).
Baudelaire affirme donc que on ne peut pas endurer la réalité tel qu'elle est. Il faut s'enivrer pour ne pas être réaliste. Mais on ne doit pas seulement s'enivrer de l'alcool, de haschisch etc., Baudelaire pense qu'on peut aussi se soûler de poésie ou bien de vertu. Mais il faut être ivre, de quelque-chose. Dans ce sens, tous le monde est toujours ivre. Enivrez-vous sans cesse.
“Enivrez-vous” est un sujet commun dans les œuvres de Baudelaire. Bien qu’il y ait plusieurs autres poètes qui traitent ce même sujet, Baudelaire a une obsession particulière de drogues et d’alcool qui surpasse celles des autres poètes.
Le point de vue de Baudelaire concernant le vin est mentionné au tout début du poème. Le vin peut être bu sous diverses occasions, tout dépendamment de l’humeur des gens, en stimulant et en cédant à presque tous les tempéraments. Les buveurs d’alcool soient heureux, soient mélancoliques recherchent leurs souvenirs ou leurs oublis dans le vin.
Le poison
Le vin sait revêtir le plus sordide bouge
D'un luxe miraculeux,
Et fait surgir plus d'un portique fabuleux
Dans l'or de sa vapeur rouge,
Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.
L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes,
Allonge l'illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l'âme au delà de sa capacité.
Tout cela ne vaut pas le poison qui découle
De tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers...
Mes songes viennent en foule
Pour se désaltérer à ces gouffres amers.
Tout cela ne vaut pas le terrible prodige
De ta salive qui mord,
Qui plonge dans l'oubli mon âme sans remords,
Et charriant le vertige,
La roule défaillante aux rives de la mort!
(Charles Baudelaire, Receuil 'Spleen et idéal')
Dans Le Poison l’âme se trouve "sans remords" les obstacles sont plongés dans l’oubli et on se trouve dans un état où rien peut nous arrêter. En passant du vin à l’opium dans la deuxième strophe, le poète élève le taux d’intoxication. Il semble que le vin soit remplacé par une drogue plus puissante, l’opium. Dans la troisième strophe , la femme évoqué par ses yeux , "De tes yeux, de tes yeux verts", cache aussi la subtile référence à la fée verte.
Dans la dernière strophe Baudelaire arrive à dire que le "Cher poison" est non seulement la vie, mais aussi la mort de son cœur. Le poison provoque des rêves merveilleux du paradis artificiel, et nous rappelle des souvenirs de jours plus heureux. Cependant c’est la mort de son esprit, son physique et sa mentalité.
Verlaine et l'absinthe
Le grand poète français Verlaine était un autre amateur notoire d'absinthe. Sa vie de famille sortait de l'ordinaire: la mère de Verlaine gardait dans des bocaux dans le garde-manger les fétus de ses trois premières fausses couches. Un jour, Verlaine attaqua sa mère, ivre d'absinthe, et détruisit ces bocaux.
Verlaine commença à boire tôt, comme adolescent, et était déjà alcoolique avant de toucher à l'absinthe. Sa relation tempétueuse avec Rimbaud aggrava son alcoolisme et son instabilité mentale, et culmina en une condamnation à cinq ans de prison pour tentative d'assassinat.
En prison, il renonça à l'absinthe, et pendant des années après sa remise en liberté ne but plus que de la bière, travaillant sans relâche à sa poésie. Mais dans les années 1890, il se remit à boire et devint une figure connue et un objet de dérision dans le quartier latin, assis dans un coin du café François Ier, sur le boulevard Saint-Michel, ou à La Procope, penché au-dessus d'une absinthe après l'autre.
Verlaine passa ses dernières années rentrant et sortant d'hôpitaux et d'institutions, où il était en traitement pour entre autres la cirrhose du foie, la pneumonie, le rhumatisme, la gonorrhée et la syphilis. Pendant sa maladie finale, les infirmières firent semblant de ne pas voir les petites bouteilles d'absinthe que les amis lui cachaient sous l'oreiller; elle le savaient en si mauvais état que lui enlever ces petits plaisirs n'aurait fait aucune différence. Verlaine mourut en 1896, buvant jusqu'à la fin, même si il avait regretté sa dépendance de l'absinthe dans ses "Confessions", publiées un an plus tôt:
«Puisque décidément je suis entré dans a Via Dolorosa des plus intimes aveux et que je me plais dorénavant à cette franchise qui fait l'honnête homme, parlons du peut-être seul vice impardonnable que j'ai parmi tant et tant d'autres : – La manie, la fureur de boire, – là !(…) La première fois que j'ai bu, je pouvais avoir dans les dix-sept, dix-huit ans. Je connaissais par conséquent la Femme et je vous assure que j'honorais fort cette sainte-là !»
(Verlaine, Confessions).
La violence est une des composantes essentielles de la liaison Verlaine/Rimbaud, violence de la charge poétique de Rimbaud qui fascine Verlaine, il dira avoir trouvé ses vers "d’une beauté effrayante, vraiment", violence décuplée de Verlaine et Rimbaud sous l’emprise de la fée verte, l’absinthe, qui culminera dans le coup de revolver tiré sur Rimbaud en 1873 à Bruxelles.
L'ABSINTHE IN ENGLAND
Although not an alcoholic (at least till the last year of his life), the great poet and playwright Oscar Wilde, was a heavy absinthe drinker during the time he lived in France. He once famously said:
“Absinthe has a wonderful colour, green. A glass of absinthe is as poetical as anything in the world. What difference is there between a glass of absinthe and a sunset?”
Wilde also described the effect of absinthe as follows:
“The first stage is like ordinary drinking, the second when you begin to see monstrous and cruel things, but if you can persevere you will enter in upon the third stage where you see things that you want to see, wonderful curious things. One night I was left sitting, drinking alone and very late in the Café Royal, and I had just got into this third stage when a waiter came in with a green apron and began to pile the chairs on the tables.
‘Time to go, Sir’ he called out to me. Then he brought in a watering can and began to water the floor. ’Time’s up Sir. I’m afraid you must go now, Sir.’ ‘Waiter, are you watering the flowers?’ I asked, but he didn’t answer. ‘What are your favourite flowers, waiter?’ I asked again.
‘Now sir, I must really ask you to go now, time’s up,’ he said firmly. ‘I’m sure that tulips are your favourite flowers,’ I said, and as I got up and passed out into the street I felt - the – heavy – tulip – heads – brushing against my shins.”
The American writer Ernest Hemingway was a heavy drinker, and a passionate lover of absinthe, which he continued drinking in Spain and Cuba, long after it was banned in France. The most notable mention of absinthe is in his Spanish Civil War novel, For Whom The Bell Tolls. The hero is Robert Jordan, an American guerrilla leader on a mission to blow up a bridge, and one of his few comforts is absinthe, the ‘liquid alchemy’ which can replace everything else, and which irresistibly recalls the better life he had known in Paris. Holed up in a cave, he shares a canteen filled with absinthe purchased in Madrid with a gypsy companion:
"It was a milky yellow now with the water and he hoped the gypsy would not take more than a swallow. One cap of it took the place of the evening papers, of all the old evenings in cafes, of all chestnut trees that would be in bloom now in this month, of the great slow horses of the outer boulevards, of book shops, of kiosks, and of galleries, of the Parc Montsouris, of the Stade Buffalo, and of the Butte Chaumont, of the Guaranty Trust Company and the Ile de la Cite, of Foyot’s old hotel, and of being able to read and relax in the evening; of all the things he had enjoyed and forgotten and that came back to him when he tasted that opaque, bitter, tongue-numbing, brain-warming, stomach-warming, idea changing liquid alchemy.”
When Hemingway lived in Florida in the 1930’s, he was still able to obtain absinthe from nearby Cuba, where he often went marlin fishing and later acquired a house. In a 1931 letter he writes:
“Got tight last night on absinthe and did knife tricks…”.
L'ASSENZIO IN ITALIA
In Italia, nel periodo della "Scapigliatura", l’assenzio era usato in un infuso alcolico dagli artisti e dagli intellettuali per "liberare la mente". La ”Scapigliatura”, che rappresenta l’equivalente della “bohème” francese, importa dalla Francia con lo stile di vita anche i vizi degli artisti “bohémien” .
Uno dei motivi cardine dell'identità esistenziale e letteraria della Scapigliatura era il suicidio, non solo nei suoi tratti maledetti ed estetizzanti, ma anche come reazione e protesta contro la società. Differenti furono le concezioni e le ''metodologie'' del suicidio scapigliato: dal gesto estremo e feroce tramite armi da fuoco alla lenta e metodica distruzione del proprio corpo attraverso l'abuso d'alcool e droghe, fino alla ricerca morbosa della malattia e dell'auto-emarginazione, nel desiderio dell'annullamento del sé.
Provando ad analizzare le cause di un numero così alto di suicidi reali o raccontati, possiamo annoverare tra queste la crisi che colse i letterati all'indomani della proclamazione ufficiale dello Stato unitario nel 1861: gli Scapigliati non riuscirono ad accettare il nuovo assetto del paese, i conflitti dovuti alla modernità e allo sconforto amaro per la nuova società post-risorgimentale.
Milano fu un teatro perfetto per tutto ciò: non ancora metropoli capitalistica ma già capitale morale italiana e prima città industriale d'Italia, non solo per le atmosfere nebbiose dei navigli e alle osterie, ma soprattutto per la sua crescita urbana, vista con angoscia e disadattamento, dove nuovi stili di vita e di mercato mutarono la società, dove nacquero nuovi ideali d'arte e nuovi valori come il denaro e il successo.
Questo doppio impatto di tempo e spazio, con la nuova società urbana-borghese metropolitana, e soprattutto con l'emergere di un profondo disagio psicologico-esistenziale, portò gli Scapigliati ad essere artisti disadattati, consumati dall'alcool, dalle droghe, o da malattie come la tisi, il tifo e la schizofrenia.
Le vite di tutti loro furono brevissime e tristi: Praga morì alcolizzato a soli 36 anni, Sacchetti a 34, Tarchetti non oltrepassò la trentina cercando la morte con voluttà morbosa, i poeti Pinchetti (a soli 25 anni), Uberti e Camerana si suicidarono, tramutando in realtà la loro nevrotica angoscia, Arrighi tra miseria e passione per il gioco, Rovani tra povertà e assenzio.
Genio e follia, disperazione e noia esistenziale, miseria e autonomia dell'arte, un atteggiamento rivoluzionario contro le regole costituite, contro l'economia borghese, contro la morale corrente, il progresso, la religione, la patria e la famiglia, alla quale contrapposero l'anticlericalismo, l'erotismo, il vizio, i temi funebri e ossessivi, l'utopia, arrivando poi all'estremizzazione di tutto questo con il suicidio.